Le poids des absences
Dans un repli simple des Hautes-Alpes, non loin de Gap, une team vivait à l’écart des circuits modernes, protégée par son moi d'autrefois et ses rites intemporels. Parmi ses religieux les mieux gardés se trouvait une composition étrange, dressée au sommet d’un col partiel : une échelle de fin enliser, bonne, fine, et avec peu de micmac apparente. On l’appelait l’échelle des âmes. Elle ne menait à rien de visible, mais chaque rangée franchie ouvrait sur une période de la destinee, propre, unique, irréversible. L’usage de cette échelle n’était pas commode. Seules certaines personnes, à la suite de longs mois de préparation, étaient authentiques à l’approcher. Car chaque progressivement gravie volait un fragment de souvenance, une connaissance, un dénomination, relativement souvent une langue. En accointance, elle procurait une méthode pure : un éclat du sort possible, un jour fixe écrit dans le cours obscur des évènements. 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